Represas? Ni cagando!
Entrons dans le vif du sujet.
Mardi dernier, a été signé un accord permettant la construction d'un système gigantesque de barrages hydroélectriques en Patagonie chilienne. Extraits de l'article de France Soir sur le sujet :
(Cliquez sur le texte pour avoir accès à l'article)
En jeu ? 6 parcs nationaux, 11 réserves naturelles nationales, 26 sites de conservation prioritaires de la faune et de la flore, et j'en passe, qui vont être défigurer par ce complexe gigantesque, sans doute l'un des projet énergétique le plus important de l'histoire de l'humanité. L'objectif pour le gouvernement chilien ? L'allimentation des mines de cuivre... Rappelons que le Chili est le premier exportateur mondial de cuivre.
Aujourd'hui était le jour de mobilisation national contre le projet Hidroaysén. Alors bien sûr, aujourd'hui encore j'étais dans la rue.
Et là où la veille, la dispersion des manifestants avait été rapide - quoique sportive - aujourd'hui, les carabiñeros ont fait preuve d'une violence incroyable. Les mots me manquent pour décrire les méthodes d'un autre âge, utilisées par les "forces de l'ordre" du Chili.
Alors que la marcha n'avait pas atteint son but ultime, les pacos avaient déjà bouclé l'avenida Pedro Montt, artère centrale de Valparaiso. Face au barrage, les manifestants ont fait tomber les barrières... et là ça a dégénéré. Les guanacos ont commencé à lancer leur karchers sur les manifestants impassibles qui ne bougèrent pas. Une résistance passive qui a du duré pas moins de 30 min, jusqu'à ce que les forces de l'ordent ne chargent. Je me suis retrouvé à courir comme jamais je n'ai couru, poursuivi comme tant d'autres manifestants pacifiques, par une jeep déchaînée cracheuse de lacrymo dans les rues de Valparaiso.
El Plan s'est transformé peu à peu en une guerre urbaine inégale. Les carabiñeros, comme possédés, n'hésitant pas à lancer leur eau et leurs lacrymos sur des places où s'accumulaient manifestants et simples badauds... Mon coloc a même saigné de l'oeil à cause des gaz lacrymogène... Les zorrillos ont commencé à quadriller la ville en roulant à des allures folles, lançant ça-et-là leurs produits toxiques (interdits dans la majorité des pays du monde, du fait de leur extrême nocivité), sans aucune logique...
En chilien on dit "brigido"...